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Prix Marcel Boussac : la France à Toulifaut

Doublement représenté au départ du Prix Marcel Boussac (Gr.I) avec les invaincues Toulifaut (11) et First Of Spring (2), Jean-Claude Rouget va tenter d’y obtenir un premier sacre.

Auteur d’une année exceptionnelle avec la génération née en 2013, Jean-Claude Rouget semble tout aussi bien armée avec la suivante au vu de l’impression de facilité laissée dans la phase finale du Prix d’Aumale (Gr.III) par Toulifaut (11- I. Mendizabal) : « Elle a fait ce que l’on pensait qu’elle allait faire mais encore faut-il le réaliser. Elle a bien rempli son contrat, avec un beau changement de vitesse à quatre cents mètres du but, la marque des bons chevaux. » Invaincue en trois sorties, la fille du crack Frankel n’est sans doute pas prête à s’arrêter en si bon chemin : « Elle a prouvé son aptitude à ce type de parcours, ayant toujours couru entre 1.400 et 1.600 mètres. Elle est restée à Deauville où elle a bien travaillé en début de semaine, me montrant sa forme. » En revanche, sa compagne d’entraînement, First Of Spring (2- C. Soumillon), va découvrir le mile : « La question de sa tenue ne se pose absolument pas selon moi d’autant que c’est une fille de Galiléo. Elle aussi a bien travaillé en début de semaine à Deauville et est en forme. »

Gagnante elle aussi de groupe III, sur ses terres de Leopardstown, Promise To Be True (9- R.-L. Moore) s’est essayée sans succès ensuite dans un groupe I au Curragh. Des résultats qui l’autorisent à avoir des ambitions d’autant qu’Aidan O’Brien est le double tenant du titre mais elle pourrait se faire voler la vedette par Dabyah (1- L. Dettori), une élève de John Gosden présentant un palmarès vierge de défaite : « Elle a bien gagné à l’occasion de ses deux sorties à Newmarket puis Newbury. En bonne forme, elle devrait pouvoir gérer le terrain et s’aligne donc dans une course très intéressante. »
Il est vrai que celle-ci s’annonce particulièrement disputée car d’autres présentent des références à l’instar de Baileys Showgirl (6- J. K. Fanning), classée par deux fois troisième de groupe III après sa victoire dans le Prix Roland de Chambure (listed), mais aussi Normandel (3- C. Demuro), devancée par Toulifaut dans le Prix d’Aumale. Cela n’empêche pas de nouvelles venues d’espérer brouiller les cartes. C’est ainsi le cas de Senga (5- S. Pasquier), présentée par Pascal Bary : « Deuxième du Prix des Marettes cet été à Deauville (course enlevée par Antonoe favorite l’an passé, N.D.L.R), elle a ouvert brillamment son palmarès ensuite. Sur la montante, elle va se présenter au départ de ce groupe I en très bonne forme. Tout est « OK » pour dimanche. » Un optimisme que l’on retrouve aussi chez Christophe Ferland avec Cavale Dorée (8- P.-C. Boudot) : « Cette pouliche de qualité monte progressivement les échelons et sa préparation s’est bien déroulée. »
Enfin, si l’on peut difficilement situer Wuheida (7- W. Buick), lauréate de son maiden à Newmarket avant d’être déclarée non partante à Newbury, on peut imaginer que la tâche de Body Sculpt (10- Alex. Badel), à la recherche d’une première victoire, ou encore Elégante Béré (4- T. Jarnet) s’annonce plus délicate. Didier Guillemin acquiesce au sujet de cette dernière : « Il est évident qu'on voit un petit peu gros mais qui ne tente rien, n'a rien. La pouliche paraît bien et a bien couru dans le Fonds Européen de l'Elevage. Ce jour-là, elle était un tout petit poil allante et a néanmoins tracé une très belle ligne droite dans un lot qui tenait la route. On a le droit de courir. »

LES CHIFFRES A RETENIR
12 : Le nombre de victoires des françaises au cours des 20 dernières éditions. L’Irlande vient ensuite avec 5 succès contre 3 pour la Grande-Bretagne.
5 : Le record de victoires chez les entraîneurs est détenu conjointement par Christiane Head-Maarek et Pascal Bary. Aidan O’Brien peut espérer les rejoindre cette année.
3 : Chez les jockeys, Olivier Peslier a rejoint Lester Pigott et Yves Saint-Martin en 2012, signant un troisième succès dans cette course avec Silasol après ceux de Miss Tahiti (1995) et Lady of Chad (1999).
3 : Double tenant du titre avec Ballydoyle (2015) et Found (2014), l’étalon Galiléo est par ailleurs le géniteur de Misty For Me (2010).